Frauder aux péages d'autoroutes: un jeu d'enfant
La fraude aux péages des autoroutes est actuellement monnaie courante : il y aurait entre un et deux millions de cas par an. En effet, quoi de plus simple pour un automobiliste que de passer en même temps que la voiture de devant qui vient de régler sa note au moment où la barrière s'ouvre?D'autres se contentent même d'enfoncer la barrière avec leur véhicule afin de la briser et de pouvoir passer. Les sociétés de gestion des autoroutes ne pouvaient quasiment rien faire contre ces fraudeurs, même si ces derniers étaient pris par les caméras de surveillance : les plaintes déposées donnaient lieu à des procédures longues et souvent classées sans suite.
De nouvelles directives
Pour remédier à cette fraude qui se généralise de plus en plus, le
ministère de l'Intérieur a pris de nouvelles mesures pour permettre aux
sociétés d'autoroutes de repérer les fraudeurs. Ainsi, elles auront
désormais accès au SIV (Système d'Immatriculation des Véhicules), qui
leur permettra de noter la plaque d'immatriculation puis de retrouver
les coordonnées du propriétaire du véhicule. De la sorte,
l'automobiliste recevra à son domicile une amende correspondant au tarif
du plus long trajet de l'autoroute sur laquelle il a été pris, ainsi
qu'un supplément de 20 euros pour les frais de gestion. La personne aura
deux mois pour payer; passé ce délai, elle devra s'acquitter d'une
amende de 75 euros.Objectif: réduire la fraude
Le but de cette mesure est naturellement de décourager les fraudeurs : la plupart d'entre eux seraient des fraudeurs de circonstance, non de conviction, qu'une seule amende pourrait vite convaincre de ne pas recommencer. L'enjeu pour les sociétés d'autoroutes est donc de taille, quand on considère le nombre de fraudeurs chaque année et le manque à gagner qu'ils représentent (pour une distance de 100 km sur l'autoroute, le prix est d'environ 7 euros).En parallèle de ses mesures, on constate déjà une augmentation du nombre de radars à Paris depuis le mois de janvier, signe que le gouvernement met un point d'honneur à limiter les délits routiers.
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