Moins de remboursements pour les médicaments
En 2012, pour la première fois depuis des années, les remboursements de
médicaments par la Sécurité Sociale ont diminué de 0,8%.
Cela ne
signifie pas que les médicaments sont moins bien remboursés; c'est la
généralisation des génériques qui est responsable de cette baisse. Les
génériques remplacent en effet de plus en plus les médicaments
classiques, ce qui a fait économiser à la Sécurité Sociale 1,5 milliard
d'euros en 2012.
Les autres raisons de la baisse des remboursements
tiennent également à la diminution des prix, mais aussi de la vente, des
médicaments (par exemple, les ventes d'anti-inflammatoires ont baissé
de 32,6%).
Mais selon la Mutualité Française, ces économies sont compensées par
d'autres dépenses plus lourdes pour certains médicaments, notamment ceux
qui permettent de traiter les cancers, le Sida et les hépatites.
Mais... Des médicaments qui tuent?
Ces chiffres rassurants sur les remboursements des médicaments sont
cependant contrebalancés par un aspect plus sombre et de plus en plus
visible de l'actualité des médicaments : outre les scandales que certains
d'entre eux ont provoqué ces derniers temps (le Mediator et la pilule
Diane 35 notamment), leurs effets secondaires seraient responsables
chaque année de 18 000 décès, soit plus que le nombre de morts par
accident de la route et par suicide réunis.
Parmi ces 18 000 morts par
médicament, un tiers le seraient à cause d'une mauvaise prescription. La
cause de ces prescriptions indésirables? Selon certains experts, le
manque de formation des médecins en pharmacologie.
Les médicaments sont aussi touchés par la contrefaçon : dans le monde,
ce phénomène concernerait un médicament sur dix; pour les médicaments
vendus sur Internet, le rapport serait d'un médicament sur deux. Ce
marché, supérieur à celui des cigarettes de contrefaçon, n'est pas près
de prendre fin : en 2010, il a rapporté au total 75 milliards de dollars.
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