Offrir une complémentaire santé à ses salariés, oui, mais
celle de notre choix. C'est ce que souhaitent les patrons à propos du débat sur
les mutuelles santé dont vont bénéficier tous les salariés à partir du 1er
janvier 2016.
Une sécurité de base
pour tous
Sur demande du gouvernement, le budget 2014 de la Sécurité
Sociale devrait contenir un amendement incitant toutes les entreprises, y
compris de moins de 50 salariés, à offrir à tous leurs salariés une mutuelle de
santé collective, sous peine de payer un forfait social de 20% au lieu des 8%
actuels.
Concrètement, il s'agit d'assurer une sécurité aux près de
quatre millions de salariés qui n'ont aucune mutuelle. Mêmes cotisations malgré
le sexe, l'âge ou la position, cette réforme présente des avantages et permet
d'assurer des garanties socles selon les branches de métier. En effet, les
négociations au sein des branches professionnelles devraient aboutir à la désignation
d'un prestataire spécifique à chaque secteur d'activité.
Laisser le choix aux
patrons
Bonne nouvelle pour les salariés, cette démarche divise les
patrons qui réclament à 85% de pouvoir choisir eux-même leur organisme de
mutuelle, y compris chez les petites entreprises, pourtant attachées, lors des
négociations, aux clauses de recommandation, autrefois clauses de désignation
mais censurées par le Conseil Constitutionnel pour atteinte disproportionnée à
la liberté d'entreprendre et de concurrence.
Le principal argument est financier car une mutualisation
réduirait le coût de la complémentaire, négociée pour toute une branche plutôt
que pour une entreprise. Mais avec la taxe supplémentaire à payer, près d'un
chef d'entreprise sur deux opterait aujourd'hui pour le contrat imposé par la
branche, quitte à résilier le contrat qu'il pourrait avoir déjà négocié auprès
d'un autre organisme.
En effet, moins de deux patrons sur dix seraient
aujourd'hui en mesure de payer la taxe sans changer de contrat.
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