La cigarette électronique est utilisée aujourd’hui par les fumeurs comme un moyen de substitution à la cigarette. Elle est vécue comme un moyen efficace de désintoxication et constitue pour les fumeurs très dépendants à la nicotine un espoir de briser cette dépendance au fil du temps.
Les produits utilisés avec les e-cigarettes contiennent en effet 12 mg, 6 mg ou 0 mg de nicotine. L’e-cigarette ne contient par ailleurs ni goudron ni monoxyde de carbone ni benzène, trois produits parmi les plus nocifs présents dans les cigarettes classiques. Quant à la vapeur dégagée, c’est de la vapeur d’eau, inoffensive pour l’entourage.
On imagine bien, dès lors, tout l’intérêt que peut représenter cet objet iconoclaste pour les fumeurs qui souhaitent décrocher. Perdre la dépendance à la nicotine leur serait aujourd’hui accessible en douceur, sans avoir à abandonner un geste dont leur cerveau peut être devenu dépendant.
La dernière étude de 60 Millions de Consommateurs lève un doute
Oui mais voilà, la revue 60 Millions de Consommateurs vient de publier une étude qui laisse entendre que ces produits contiennent parfois des substances qui restent dangereuses, en plus de la nicotine quand ils en contiennent aussi. Et la revue relève trois de ces produits dangereux. Le Formol d’abord, qui est cancérigène, a été retrouvé trois fois sur 10 dans les produits testés, et dans ces cas-là en quantités qui pouvaient être aussi élevées quand dans les cigarettes classiques. L’Acétaldéhyde, cancérigène lui aussi, a également été retrouvé dans quelques-uns des produits testés, mais avec des teneurs inférieures à celles relevées dans les cigarettes classiques. Enfin, l’Acroléine, toxique par inhalation et ingestion, a aussi été retrouvée dans certains produits et parfois en quantités supérieures à celles des cigarettes. De plus, certains produits présentaient des défauts d’étiquetage, trompeurs pour le consommateur.Une réglementation reste à venir
L’e-cigarette n’est pas réglementée actuellement. L’objet est trop nouveau. Mais le législateur pourrait s’en emparer prochainement de manière très sérieuse.La Ministre de la santé, Marisol Touraine, a déjà annoncé son intention de voir soumettre l’e-cigarette à la même réglementation que le tabac : interdiction dans les lieux publics et à la vente aux mineurs. Cette dernière interdiction est d’ailleurs d’ores et déjà actée depuis le 27 juin 2013. Une loi a été votée à l’Assemblée Nationale à cette date.
Les autorités de santé souhaitent éviter toute attractivité du produit auprès des jeunes, de peur de les voir passer à la cigarette classique ensuite. L’interdiction de la publicité pour l’e-cigarette devrait être l’étape suivante, qui précèdera peut-être l’interdiction du vapotage dans les lieux publics. Au grand dam des fumeurs qui souhaitent décrocher et voudraient voir reconnaître au produit des vertus en faveur de la santé publique.

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