Bonne nouvelle pour l'assurance maladie. Non seulement son objectif de dépense a été respecté mais une économie d'un milliard d'euros a été réalisée en 2013 dans le budget de la Sécurité Sociale. Une suite logique de l'année 2012 où un milliard d'euros avait déjà été économisé. Depuis plusieurs années, les dépenses de santé sont inférieures aux prévisions.
Comment expliquer cette sous exécution ?
La principale raison de ces économies de la Sécurité Sociale réside dans la moindre augmentation des prestations. Allocations chômage et pensions ont ralenti, grâce à l'amélioration du marché du travail, aux réformes des retraites et à la politique familiale. Sans oublier la baisse des indemnités journalières, des remboursements des frais de transports et de masso-kinésithérapie. Liées au vieillissement de la population, ces dépenses augmentent naturellement mais suffisamment peu pour atteindre cette année leur plus bas niveau depuis 1998.
Un déficit toujours trop important
Malgré ces économies, la France a toujours les plus importantes dépenses de santé en Europe. En effet, l'assurance maladie a dépensé un milliard de moins que prévu l'an dernier. Mais c'est également le seul poste dont les dépenses continuent d'augmenter cette année, avec une hausse de +2.1%. Petit bémol cependant, puisque les dépenses avaient augmenté de plus de 3% en 2012 et 2011.
Nouvel effort sur les médicaments
Pour beaucoup, la sécurité sociale représente aujourd'hui le plus grand réservoir d'économies possibles. Et avec un déficit de près de 7,7 milliards d'euros en 2013, l'assurance maladie est la branche la plus déficitaire de la sécurité sociale. Pour y remédier, le budget prévisionnel envisage un nouvel effort sur les médicaments, en accord avec le souhait du président de la République. François Hollande a annoncé vouloir lutter contre les abus de la Sécurité Sociale, en termes de prescription et de consommation abusive de médicaments.
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