En plein accord national interprofessionnel sur la
généralisation de la complémentaire santé à tous les salariés, une nouvelle
discussion fait son entrée : le rôle de la surcomplémentaire santé.
Une mutuelle pour tous les salariés en 2016
Si la généralisation de la mutuelle en entreprise dès le 1er
janvier 2016 est globalement bien acceptée par 78% des Français - même si
beaucoup ne connaissent pas vraiment cette réforme - près d'un sur deux pourrait
être amené à prendre une surcomplémentaire.
Le but : améliorer le niveau de remboursement de leurs
dépenses de santé comme l'optique, les frais dentaires ou d'hospitalisation.
Mais aussi bénéficier de nouveaux remboursements, notamment pour les cures thermales,
et de nouveaux services, tels que l'accompagnement de la dépendance.
En clair, les mutuelles devront désormais supporter un
nouveau rôle : celui de la gestion du risque santé. Une mission bien au-delà de
leur rôle actuel de financeur.
Pallier aux carences de la mutuelle obligatoire
Avec la loi du 14 mai 2013, qui a introduit une extension de
la mutuelle d’entreprise, les organismes de complémentaires santé positionnés
sur l’individuel vont devoir s’adapter au marché de la santé collective. Aujourd'hui
près des trois quarts des salariés sont déjà sous un contrat collectif mais dès
le début 2016, ce sont pas moins de 5 millions de salariés supplémentaires qui
pourront bénéficier d'un contrat collectif, dont une partie prise en charge par
leur employeur.
Un marché concurrentiel, auquel vient s'ajouter celui de la
surcomplémentaire que de plus en plus de Français se disent prêts à adopter,
par peur de niveaux de remboursement trop standardisés.
La ministre de la Santé Marisol Touraine avait déjà dénoncé
les mutuelles trop généreuses, les accusant d'inciter aux dépassements
d'honoraires. Certains, à commencer par les courtiers, s'inquiètent d'un
nivellement des planchers de garantie vers le bas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire