samedi 6 décembre 2014

Assurance maladie : des dépenses en hausse

Mauvaise nouvelle pour l'Assurance Maladie. Entre janvier et septembre 2014, ses dépenses ont grimpé de 2,9% par rapport à la même période en 2013. Le taux est légèrement moindre en rythme annuel, à 2,6% et même 2,2% sur une année complète, de septembre à septembre. Mais peu importe la période, le constat est inébranlable : les dépenses augmentent à un rythme qui n'a pas évolué depuis fin août.

Pour comparaison, la loi de financement de la Sécurité Sociale pour cette année, votée à la fin de l'année 2013, prévoyait une progression de 2,4 %, évolution confirmée dans la loi rectificative votée en juillet.

La quantité de soins bondit

Les dépenses augmentent plus vite qu'elles ne devraient et semblent difficilement contenables. La faute à qui ? A quoi ? Aux soins, en hausse. Indépendamment des soins hospitaliers, les soins de villes représentent un peu moins de la moitié de la dépense globale, à 45% du total. Or, ces soins ont progressé de 3,6 % sur neuf mois et de 3,3 % en rythme annuel. Seule éclaircie au tableau pour les comptes de la Sécurité Sociale : les remboursements de médicaments se rétractent doucement à -0,3 % sur neuf mois et semblent même stables sur une année complète.

La France, championne des dépenses sociales

Mais les versements aux hôpitaux, eux, ne baissent pas. Au contraire, leur tendance est à la progression avec 2,0 % à la fin du mois de septembre. En revanche, le secteur public est meilleur élève que le privé avec une hausse des dépenses contenue à +1,7 % contre +3,4 % dans le privé et même +3,6 % pour les établissements médico-sociaux.

Les comptes de la Sécurité Sociale françaises continuent donc d'inquiéter. Surtout que les dépenses sociales baissent en Grèce ou au Canada mais demeurent globalement assez élevées. Pourtant, la France pointe au sommet du podium avec 32% de son PIB accordé à ses dépenses, contre 22% en moyenne pour les pays de l'OCDE. Comme elle, la Finlande, la Belgique et le Danemark consacrent plus de 30% à leurs dépenses sociales.

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